Parlons un peu référencement, le grand mot qui permet à plein de gens de gagner plein d’argent en faisant miroiter une omniprésence magique et explosive sur la toile. Plaisanterie à part, oui il y a des spécialistes très performants, et non tout ça n’a rien de magique ni d’immédiat, mais un véritable travail à long terme.
Il y a bien entendu une vaste série de dispositifs techniques, principalement reliés à Google en passant, qui dicte un peu ses règles, qui vont de l’optimisation du code à des ajouts qui simplifient l’indexation par … Google (on y revient toujours, appelons le G.). La caractéristique de ces éléments est que tout le monde n’est pas d’accord sur leur importance relative et que de surcroît ils ont tendance à changer en fonction de l’évolution de l’internet et des algorithmes de vous-savez-qui.
Google repose, en autres et au moins pour la partie émergée, sur les éléments suivants :
- le code des pages et les tags (morceaux de code qui informe de la nature de l’information qui apparaît à l’écran)
- les liens entrants et sortants, tout ce qui traverse vos pages (donc l’inscription ou la collaboration avec tous les sites possibles dans votre domaine, et les réseaux sociaux)
- Adword (combien d’argent vous donnez pour que G. vous attribue un classement favorable en fonction de ce que vous investissez dans un ensemble de mots clés et d’associations de mots clés.)
- Le contenu et sa lecture par le RankBrain, l’intelligence sémantique de G.
On part du principe que votre choix technique repose sur une bonne élégance graphique, une ergonomie correcte, une architecture de l’information bien pensée, et sur un bon codage du thème et des modules annexes. On rajoute des principes de bonnes conduites dans la rédaction des articles, et en gros une partie du travail est déjà fait. Je veux dire le travail de fond, pas les paillettes qui permettent de gonfler votre classement à la manière d’un soufflé qui retombera très rapidement. Vous devez également veiller à vous conformer aux nouveautés pas si nouvelles, comme, par exemple, le design responsive (et ça devient majeur, vous pouvez même vérifier votre site grâce à G), les liens Google+, parce qu’on est jamais si bien servi que par soi-même, les rich snippets (qui permettent de bien représenter le site dans les résultats de recherche G.) ou les récentes AMP (Accelerated Mobile Pages), des pages spécifiquement générées pour l’affichage mobile.
Bref tout un fatras par lequel il est plus ou moins nécessaire de passer, mais qui repose, au final, et c’est le but de ce billet, pour sa pérennité sur le contenu. Revenons donc un peu sur ce contenu, largement laissé de côté la plupart du temps, car le plus coûteux en temps, en énergie et donc en argent, en particulier dans les petites structures associatives et PME/PMI. Cet élément essentiel permet la connectivité, le partage et l’information. Rien ne sert d’avoir une large campagne Facebook et Twitter avec un contenu qui se vide sitôt le premier clic effectué. L’intérêt de ce contenu, et son maintien dans le temps deviennent les pierres angulaires de votre présence web. Plus précisément, la qualité, la régularité (un des trucs les plus durs, beaucoup de bonnes intentions se perdant dans un site quasi statique), et la complémentarité entre le site et les réseaux sociaux feront votre succès ou votre oubli dans les limbes.
Ensuite, pour éveiller l’intérêt, il faut accepter qu’internet croule sous les informations, les images, et les gens brillants. Se distinguer devient réellement un travail à plein temps. Pour prendre un terme que je n’aime pas trop, il faut proposer à l’internaute une valeur ajoutée. Quel intérêt pourrait-il avoir à venir sur votre site, et encore plus, à y revenir. S’il ne s’y passe rien, il ne reviendra pas avec une probabilité de 80% environ si nous devons croire les statistiques. Il faut donc qu’à chaque fois, l’information destinée à votre internaute, le vôtre, pas celui du voisin, celui qui visite le genre de sites que vous avez, celui-là, que cette information lui apporte quelque chose sur votre activité, sur le domaine en question ou une interaction plus directe avec lui. L’internaute n’est pas plus fidèle que ça, car les bonnes idées, répétons-le, sont légion sur Internet malgré l’immense conviction que nous avons tous d’être uniques.
Pour conclure sur l’intérêt des internautes, nous arrivons alors, pour satisfaire à la mode, à l’évocation tonitruante des CTA (Call to Action) . Toujours avec l’idée de l’envie, les CTA sont dérivées de recherches en psychologie sociale portant sur la théorie de l’engagement. Certains ont même fait de cette théorie un livre relativement célèbre, le Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens, tout un programme. Les CTA incluent tous les appels à des téléchargements gratuits, à l’abonnement à une lettre d’informations, à un contact, à une inscription au site, etc. avec l’idée que l’internaute s’engage dans une relation avec votre site, une sorte de fidélité numérique. Une fois le comportement effectué, et la personne “engagée”, il y a plus de chance qu’elle revienne fréquenter votre petit coin de net. Mais là encore, sans valeur ajoutée, pas de risque de conversion à votre site. Une lettre d’information ? Avec un contenu morne et autocentré, pas de résultat. Un téléchargement ? Si c’est quelque chose trouvable partout ailleurs, oubliez ! La chose la plus simple à obtenir doit être le like Facebook pour lequel l’engagement est finalement relativement faible. Une des solutions est de travailler à une veille dans votre domaine de compétence et proposer des informations transversales par exemple.
Pour résumer, que ce soit votre site, votre page Facebook, votre Twitter, l’important est avant tout le contenu, toujours le contenu et encore le contenu. Toute tentative de faire s’envoler votre classement Google sans rien proposer sera nécessairement un échec. A moins que vous préféreriez sortir de monumentales bourdes, ou quelques images nauséabondes pour faire le buzz, c’est aussi une technique !