Les IA : textes, images et code

Et voilà, la machine nous remplace, c’est fait. Presque. L’intelligence artificielle, continuons de l’appeler ainsi, ce n’est pas si mal, nous propose un réseau d’anologie, de convergence, de permutations à partir d’une quantité de données que personne n’est en mesure d’égaler.

Une partie de notre travail peut donc être confié à la machine, ce qui n’a rien de nouveau en soit. Prenons dans l’ordre.

Rédactions

Les textes produits sont largement uniformes et très factuels. Ils ne font que mettre l’information existante sous l’apparence d’un texte lisible et organisé. Les sites peu recommendables d’informations les utilisent largement pour rédiger des articles standard, facilement lisible avec la quantité adéquate de mots clés pour faire plaisir à l’ami Google. Ces articles sont médiocres et profondément répétitifs, et utilisent des techniques éculées, par exemple la reprise de tout l’historique d’un problème pour remplir le vide ou les fameuses listes des 10 meilleurs machins et trucs du moment (vous pouvez faire varier la quantité et le contenu). Autant vous dire que ces moteurs IA existent depuis quelques temps mais se sont largement perfectionné, et surtout, sont directement accessibles à l’intérieur du site web, au sein même de l’interface de rédaction, comme dans le cas d’Elementor, un constructeur de site très répandu.

Illustrations

En parlant d’intégration dans les sites, les illustrations peuvent également être générées à la volée dans l’article en cours de rédaction. Plus précisément, que sont ces illustations et comment peuvent-elles être utilisées par un graphiste/illustrateur. En réalité, n’importe quel artiste ou graphiste se nourrit dans la grande gamelle des productions mondiales, dans les livres avant, aujourd’hui dans l’internet, avec Pinterest, Behance et des tonnes de sites de présentations de travaux et d’inspirations, compilé manuelle avec amour dans des logiciels comme Eagle. L’IA fait ce travail à notre place, en tous cas le complète, recombinant à l’infini ce qui existe en nous permettant d’explorer, ce qui veut dire une chose : nous sommes les maîtres des prompts sur Firefly, Dall-e ou Midjourney, et de l’utilisation faite de l’image obtenue.

Code

Pour le graphiste que je suis, légèrement codeur sans plus, comprenant mais non pratiquant, les générateurs de codes, comme l’excellent codewp.ai, simple exemple car il en existe des tonnes maintenant, y compris simplement ChatGPT, permettent d’aller plus loin sans pour autant nous donner l’idée. Je reste en charge de trouver la meilleure solution possible, la plus parcimonieux et la plus ergonomique, mais je n’ai plus à passer des heures à modifier du code que je ne maîtrise pas suffisamment. La machine, comme une presse hydrolique ou une perceuse sans fil, rend la tâche non pas évidente, mais largement plus facile

Etat final du moment

Pour l’heure, aucune IA ne permet la décision finale mais augmente l’imagination pour ceux qui veulent bien se donner la peine d’explorer, réduit les coûts et les délais mais laisse pour l’heure encore, l’expertise à celui qui génère les productions, les transforme et les utilise. Il faudra en reparler dans quelques temps…

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